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Acfas 2025 : entrevue avec la Pr. Jennnifer Denis

Et si la clé d’une santé mentale durable se trouvait dans la prévention communautaire ?
Découvrez le modèle belge de soins de première ligne qui sera présenté par Jennifer Denis cette année au 92eme Congrès de l'ACFAS ! Psychologue clinicienne et chercheuse à l’Université de Mons, elle dévoilera en détails comment les psychologues de première ligne (PPL) brisent les frontières entre recherche et terrain, en alliant intervention précoce et projets collectifs.
Vous voulez en savoir plus ? Lisez une partie de notre entrevue ci-dessous.

 

Jennifer Denis
Docteure en psychologie, professeure associée en psychologie clinique à l’UMONS, psychothérapeute analytique, thérapeute conjugale et familiale, et psycho-traumatologue. Elle est responsable académique du Certificat Universitaire en thérapie conjugale, familiale et interventions systémiques à l’Université de Mons. linkedin.com/jennifer-denis

  • Bonjour Prof. Denis, que représente votre participation au congrès de l’Acfas ?
    L’Acfas, c’est un carrefour scientifique majeur ! J’y participe depuis plusieurs années pour présenter les avancées belges, échanger avec des collègues québécois et internationaux, et renforcer les collaborations. Ayant fait un postdoctorat et un stage au Québec, c’est aussi un retour aux sources et une occasion de nourrir mon réseau scientifique.
  • En quoi le modèle belge de soins de première ligne en santé mentale est-il particulier ?
    Depuis 2010, la Belgique repense le soin en santé mentale en privilégiant l’intervention communautaire et la prévention, s’inspirant du modèle néerlandais. Le déploiement des psychologues de première ligne (PPL) est central : ils offrent un accès rapide, à coût réduit, et travaillent en réseau avec médecins généralistes et autres intervenants. Ils s'occupent de patients souffrant de troubles légers comme l'anxiété ou le stress, en intervenant de manière précoce. Mais l’objectif va au-delà de la simple consultation individuelle. Ils participent à des projets communautaires et sont amenés à organiser des groupes de parole pour aborder des problématiques spécifiques, comme la dépression postpartum. Notre recherche qualitative vise à comprendre le vécu de ces psychologues de première ligne, leurs motivations et les défis du travail interdisciplinaire.
     
  • Pourquoi est-il essentiel de valoriser la recherche en psychologie aujourd'hui ?
    La recherche en psychologie doit être intimement liée à la pratique clinique. Pour elle, l’évidence scientifique (Evidence-Based Practice) est indispensable pour améliorer la qualité des soins. Il est primordial que la recherche en psychologie ne soit pas confinée à des publications académiques. Les chercheurs doivent collaborer avec les praticiens pour que les résultats de la recherche soient appliqués concrètement sur le terrain. Cela permet de rendre les soins plus adaptés aux réalités vécues par les patients. sans cette collaboration, la recherche perdrait son impact réel !

Venez rencontrer la Prof. Jennifer Denis lundi 5 mai 2025 à 15h10 sur le Campus de l'École de technologie supérieure (ÉTS), bâtiment B, local : B-1514, mais également en ligne. 

 

Source : Entrevue réalisée en avril 2025 par Vanina Dufour, stagiaire à la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Québec/Canada


 

D’autres chercheurs et chercheuses belges seront présents à l’Acfas, inscrivez-vous au petit déjeuner de réseautage pour les rencontrer organisé parl a Délégationn générale Wallonie-Bruxelles au QuébecCanada !
L'activité se déroulera le jeudi 8 mai - de 7h30 à 8h30 dans la salle des diplômés - et sera axé sur les « Collaborations scientifiques entre Wallonie-Bruxelles et le Québe/Canada », avec la participation exceptionnelle du Prof. Steven Laureys, neurologue, chercheur et conférencier de renommée internationale.

► Inscription obligatoire au lien suivant (Places limitées)

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