
Étant devenue une référence et un modèle pour les expositions d’estampes, la Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières (BIECTR) pose un regard sur toutes les pratiques actuelles, du savoir-faire classique à l’implication des nouveaux médias, dans une idée d’intégration des anciennes et des nouvelles créations du médium. Elle s’assure du meilleur fonctionnement quant au mode de sélection des dossiers qui s’effectue par un jury professionnel à l’affût des changements les plus actuels en art.
Les artistes de Wallonie-Bruxelles
«Je réalise des linogravures, des sérigraphies, des collagravures, des monotypes, des bandes dessinées expérimentales et de l'animation depuis une vingtaine d'années. Je multiplie les techniques pour explorer différents univers graphiques, oscillant entre le dessin instinctif et le dessin minutieux».
Que ce soit en gravure ou en bande dessinée, je cherche toujours à raconter des histoires et faire passer des émotions dans chacune de mes productions. C'est important pour moi que mes images racontent quelque chose. Les thèmes que j'aborde sont existentiels, principalement dans le rapport qu’entretient l’humanité face à la nature. J'ai une vision assez critique de l'activité humaine, mais j'essaye de toujours aborder ses thèmes avec humour. J'ai à ce jour autoédité cinq livres narratifs réalisés partiellement en sérigraphie.
Le travail de Valentin Capony explore deux univers très différents. D’un côté, la technique de la gravure sur plaque de métal et, de l’autre, la danse et la performance. Dans cette fusion entre le « corps artisan » et le « corps dansant », la plaque devient un support d'enregistrement. De la fabrication d’outils à la réinterprétation de gestes issus de métiers ouvriers disparus, il développe un univers graphique différent pour chaque projet et collabore souvent avec d’autres artistes danseurs, chorégraphes et vidéastes.
Le travail de Monique Dohy se présente sous la forme de longs étirements horizontaux, sorte de bâillements de portes où le jour pointe, colorés et impavides. Ces fleuves, ces rivières, qui nous rappellent les circonstances mélancoliques de la naissance du Jazz, sont aussi des ciels et des horizons. Profonds et sombres, mais desquels naît et persiste toujours une étincelle de vie.
Camille Dufour crée des univers apocalyptiques où la nature, autant que les êtres, subit les ravages de nos modes de vie contemporains. Atypique, sa pratique de la gravure se situe entre installation et performance. Avec « Après nous, le déluge ? », elle pointe l’urgence des menaces qui pèsent sur la biodiversité. Cette gravure monumentale sur bois présente quelques-unes des milliers d’espèces en voie d’extinction.
Chantal Hardy n'a pas abandonné ce rêve d'un monde où la féminité deviendrait ce prisme qui permettrait à nos sociétés d'évoluer vers plus d'humanité. Depuis plus de 20 années, je continue de m'accrocher à cette belle idée. Je travaille sur la force et la faiblesse des femmes qui luttent, s'écrasent, se relèvent, nourrissent et protègent leurs amours et les fruits de leurs entrailles. Partout depuis la nuit des temps, elles sont les piliers de nos familles.